LOI CONTRE L’AVORTEMENT :
La nouvelle législation prévoit
également des peines d’emprisonnement pour les professionnels de
la santé qui font
du « tort
au fœtus »
en administrant aux femmes ou aux jeunes filles enceintes un
traitement, quel qu'il soit. Les médecins et les autres soignants
sont de fait dans une position impossible lorsqu’ils sont dans une
situation où les exigences de la loi sont diamétralement opposées
à leur obligation éthique de sauver la vie et de protéger la
dignité de leur patiente.
Ce genre de point de vue est très
répandu dans la société nicaraguayenne selon la directrice du
GEDAT, Marta Maria Blandon. « Lorsque
nous réalisons une enquête d’opinion, 100 % des Nicaraguayens
sont contre l’avortement thérapeutique parce qu’ils entendent
uniquement avortement. Mais si on leur expose des cas concrets, là,
80 % y sont favorables. ».
Une loi de basse stratégie politique :
.
Le
GEDAT (Grupo Estratégico por la despenalización del aborto terapéutico) a été fondé dans les jours qui ont suivi la promulgation de
la loi, comme une réaction spontanée. Depuis 1837, le code
pénal autorisait l’avortement thérapeutique, après avis d’une
commission médicale qui avait un pouvoir très discrétionnaire.
Mais en 2006, à
l’approche des élections présidentielles, le Front Sandiniste,
alors dans l’opposition, s’est assuré le soutien de l’Église
et des Évangélistes avec ce projet de loi.
Une ironie de l’histoire quand on sait que le leader Sandiniste,
Daniel Ortega, a longtemps été brouillé avec l’élite cléricale.
Après sa victoire, la loi est donc entrée en vigueur. « On
a été pris par surprise »,
se souvient Marta Maria, « on
n’imaginait pas une telle loi de la part d’un parti de gauche !
Pendant longtemps, l’avortement est resté un combat
d’arrière-garde entre féministes et Église qui n’intéressait
pas les politiques. »
L'avortement: Interdit
by
María et Tiana
on
4:00 p.m.
LOI CONTRE L’AVORTEMENT : Depuis juillet 2008 , l’avortement est interdit en toutes circonstances au Nicaragua. Même si la vie de l...